LA MAGIE AFRICAINE ?
Parfois, il suffit de faire
quelques pas pour pénétrer dans un monde inconnu. Il suffit de marcher
dans une flaque d’eau pour se retrouver dans une autre époque, dans un
passé archaïque. Une simple ruelle de marché marque la frontière entre
la vie et la mort. Nous sommes au marché DANTOKPA, à COTONOU. C’est un
marché comme les autres, comme l’on trouve dans toutes les régions du
sud africain. Les femmes vendent des ananas et des ignames, des
vêtements, des ustensiles de cuisine et du coca-cola.
Dans l’air un mélange de
musique africaine et la voix d’Elton John résonnent à la radio. Des
marchands ambulants vendent des calculatrices électroniques. Des enfants
hurlent et se chamaillent, dans des nuages de gaz bleus, malodorants
dégagés par des motocyclettes Japonaises et l’on peu voir sur de grandes
affiches publicitaires le cow-boy Marlboro tout sourire. Les emblèmes
de notre civilisation, sont omniprésents au Benin, comme ailleurs.
Les commerçants avaient
recouvert leurs marchandises de toiles de plastiques ; la saison des
pluies avait commencée et des nuages noirs se pressaient au dessus du
marché. L’air exhalait une odeur de mort et de pourriture. L’ambiance
était angoissante et lourde. Des crânes de singes et de chiens aux dents
acérées sont vendus sur le marché aux fétiches de Cotonou. Des têtes
ensanglantées de chèvres sont posées à coté d’os de bœufs, des peaux de
reptiles, s’entassent à coté de touffes de plumes de poules. Les
sorciers et les guérisseurs viennent s’approvisionner en fournitures
nécessaires à leurs rituels magiques. Et partout de grosses mouches
bleues qui bourdonnent.
L’on peut s’approcher de
certaines boutiques où sont écrites des enseignes tel que Dako- Zorro-
naturaliste chercheur.Sa spécialité est la médecine Vaudou.Il fabrique
des gris-gris très efficaces ;des amulettes consacrées aux divinité
VAUDOU, qui nous protégeront des dangers qui guettent tout un chacun. Un
rat mort gît le ventre ouvert…produit d’appel, à coté de serpents qui
se tordent. Il faut s’assurer la protection des guérisseurs et les
Prêtres peuvent acheter les fournitures pour les cérémonies magiques.Le
naturaliste chercheur fabrique des gris-gris, avant de commencer le
voyage dans l’univers inconnu du VAUDOU.
Moyennant une somme de 30
000 frs CFA l’on peu se procurer des gris-gris que l’on doit porter sur
nous constamment, car ils contiennent une substance magique. L’on trouve
un agencement d’objets du sacrifice Vaudou :des herbes dans une écuelle
et une purée d’ignames, le tout mélangé à du sang de poule.Des bougies,
du gin, des cigarettes et quelques billets de banque les divinité,
Vaudou n’aident pas sans contrepartie. Le rituel de consécration peu
commencer. Un assistant apporte une poule maigre, noire et une bouteille
de gin de la marque « super schnaps ». Un fétiche est déposé sur le
sol, pour prendre contact avec les Dieux, souvent en bois, terre cuite
ou métal. Ces fétiches ont pour les vaudouistes des pouvoirs magiques.
Etant pour ainsi dire le logis terrestre des divinités, ils sont
considérés comme sacrés, de la même façon que la croix est sacrée pour
les chrétiens. Le prêtre Vaudou invoque les Dieux en sonnant une vieille
cloche rouillée, il asperge le fétiche de gin et en bois une gorgée ;
tranche le cou du poulet et laisse dégouliner le sang sur le fétiche qui
se trouve englué ainsi que le gris-gris. Le VAUDOU est une religion
animiste qui compte plus de 50 millions d’adeptes rien qu’en Afrique de
l’ouest. Il représente une culture ainsi qu’un mode de vie dont les
origines remontent à plusieurs milliers d’années.
Les occidentaux ne savent
pas grand chose sur le Vaudou : Pour eux il s’agit de superstition et de
magie noire ; ses adeptes croient que la nature et les forces
naturelles sont animées par les divinités et les esprits et qu’il est
possible de rentrer avec eux en se mettant en transe. Vaudou vient du
mot Vaudoun qui signifie en dialecte Fon, «ce qu’on ne peut élucider».
Le terme a une signification complexe et se laisse également traduire
par «DIEU» ou «ESPRIT».
Pour les esclavagistes et
Missionnaires qui se rendirent en Afrique occidentale à partir du 16é
siècle le Vaudou n’étaient qu’un culte païen des idoles. Culte qu’ils
craignaient tout en le combattant violemment. En 1484 deux caravelles
avaient déjà jetée l’encre dans la baie du Bénin. OUIDAH, qui devint
plus tard un port où les marins s’approvisionnaient en eau et en vivres.
Les Anglais, les Français et les Portugais fondèrent des comptoirs et
firent du commerce avec les habitants des régions côtières ; tissus
tabac, alcool, armes et cauris du Pacifique, contre des produits
alimentaires, mais surtout contre des esclaves, qui étaient envoyés par
bateau dans le sud des États Unis, aux Caraïbes ou au Brésil qui
exigeaient beaucoup de matériel humain. Au début la traite des esclaves
se développa sans trop d’enthousiasme. OUIDAH faisait parti du minuscule
royaume de SAVI. Ses souverains n’avaient pas assez de sujets pour les
vendre, ni assez de puissance pour asservir, les royaumes voisins. C’est
le contraire qui arriva, le royaume de SAVI fut rayé de la carte par
les Amazones du Roi Agayad’Aboméy qui conquirent OUIDAH, en 1727. Les
ancêtres d’Agaya, les enfants de la Panthère », ont fondé le royaume de
DAN- HOME au 16 e siècle sur le plateau d’ABOMEY. Le royaume existe
toujours. Le Roi Dédramatiser réside dans un palais de grès rouge ;
l’ancien policier de COTONOU n’a plus que des fonctions représentatives.
Il arbitre les querelles conjugales et sert de juge de paix.Agaya le
nouveau roi de Ouida était dominateur et cruel.
D’autres souverains du Dan- Homé
avaient élargi leur territoire par des expéditions sanglantes ; les
villages étaient incendiés et leurs habitants tués ou réduit en
esclavage.La conquête du littoral mis Agaya en contact avec les
trafiquants d’esclaves blancs. Les blancs convoitaient les énormes
quantités du bois « d’ébène ». Le trafic sordide pris toute son ampleur.
Au 18ème Siècle des dizaines de milliers d’êtres humain a foulés le «
chemin des esclaves ». C’est le nom de la route de sable rouge, longue
de trois km, qui relie Ouidah à la plage où étaient amarrés les navires
négriers. Les hommes devaient faire neuf fois le tour de »l’arbre de
l’oubli » les femmes et les enfants sept fois. Ils laissaient tout
espoir derrière eux.On entassait les esclaves dans la « maison de Zomai
». Les portes et les fenêtres étaient fermées et ne laissaient filtrer
aucune lumière. Les faibles étaient tués et jetés dans une fosse,
souvent enterrés vivants, pour aller plus vite.
Pour éviter les suicides
collectifs les esclavagistes dressèrent «l’arbre du retour » dont il
fallait faire trois fois le tour. Si l’on mourrait à l’étranger l’âme
retournait au Pays. Durant la traversée qui pouvait durée jusqu’à 90
jours il fallait éviter d’emmener des prêtres Vaudou afin qu’ils
n’apportent aucune consolation ni secours d’une religion. Même dans les
plantation on massacré les prêtres Vaudou. Malgré ce massacre, des
petits groupes d’esclaves se retrouvaient la nuit dans des endroits
tenus secret.
La religion Vaudou n’a pas
de texte écrit. Jusqu’à ce jour, le culte est transmis par voix orale,
uniquement dans des couvents, coupés du monde où des novices des deux
sexes sont initié à la langue et au rituel. Mais il était impossible
d’anéantir les croyances Vaudou ; que se soit dans les champs de cannes à
sucre de Haïti ou les plantations de tabac du Brésil. De petits groupes
se retrouvaient la nuit, dans des endroits gardés secret ; pour prier
les anciens Dieux. Un HOU NON est un Prêtre. N’étant pas guidées par un
HOU NON les premières communautés VAUDOU, s’appuyèrent sur des fragments
de leurs souvenirs des cultes Théologiques.
L’autre difficulté était la
diversité des langues parlées dans les plantations. Des dizaines
d’ethnies vivent en Afrique de l’Ouest. Le culte VAUDOU emprunta des
formes diverses lors de la diaspora. Bien que les esclaves soient été
baptisés de force pas les Missionnaires, ils n’abandonnèrent pas leurs
anciennes croyances.
Dans la partie supérieure
de l’autel, ils plaçaient des images de Sts catholiques, mais dans le
bas ils disposaient les fétiches de leurs Dieux Africains.
Au Brésil , pays
catholique, des millions d’êtres humains reconnaissent êtres adeptes de
l’UMBANDA et du CAMDONBLE- VAUDOU à HAITI – SANTERIA à CUBA -OBEAH à la
JAMAIQUE ou HOODOO au sud des États- unis, dans les quartiers pauvres de
NEW- YORK. Le Vaudou est bien vivant ? Et pas seulement en Afrique. Le
Bénin est le berceau du VAUDOU.
Des découvertes
archéologiques faites sur le littoral Ouest de l’Afrique, laisse penser
que les cultes Vaudou est pratiqués depuis plus de 4OOOans.
Le plus souvent les
chercheurs ne doivent leurs connaissances qu’aux réponses des
dignitaires Vaudou ; le Vaudou ne possède pas de texte sacré. Si l’on
imagine la Théologie du Vaudou pyramidale ment on peu placer GBEDOTO à
son sommet. Il est le principe Divin de l’univers ; la puissance Divine,
il s’est engendré lui-même cela s’est fait avec l’aide d’une énergie
créatrice nommée ACE. Il se trouve en perpétuelle auto création.
L’énergie cosmique ACE lui vient en aide .ACE à engendrer des centaines
de Divinités Vaudou. Les Divinités Vaudou sont descendantes de l’énergie
créatrice ACE.
Le Vaudou n’est pas fondé
sur une conception dualiste du Monde ; la vie et la mort – le Ciel et la
Terre- l’esprit et la Matière- ne sont pas considérés comme
antagonistes.
La relation avec les Dieux
qui représente le cœur de la religion Vaudou, s’établit au cour des
rituels. Le sacrifice est un élément essentiel.
CHANGO est le Dieu du tonnerre.
GOU est le Dieu du fer et du feu.
FA ou IFA est le Dieu du destin.
MAMI-WATA. La déesse des eaux.
Ces Dieux ont des tâches
bien spécifiques et des traits humains. Les chercheurs Béninois ont
identifiés plus de 260 entités Vaudou. Celle-ci n’est que des
incarnations du créateur hermaphrodite. Le vaudou ne connaît pas
d’intermédiaire entre la vie et la mort ; entre le visible et
l’invisible. Dans la cosmogonie Vaudou l’Univers ressemble à une
calebasse dont les deux moitiés sont le Ciel et la Terre. Dans ce
système fermé pas de différence entre ce qui est en haut et ce qui est
en bas. Pas de différence entre la vie et la Mort ; entre l’Humain et le
non humain. Les Dieux et les esprits sont partout. La Religion Vaudou,
ne promet pas le Paradis comme il est promis dans la Religion Chrétienne
; mais elle ne les effraie pas non plus de visions infernales. Mais
pour adoucir l’humeur irritable des Dieux l’on doit rester en
communication avec eux.
Durant le rituel, l’homme
est l’égal des Dieux. Être « monté » par les Dieux est considéré comme
un grand honneur. Selon les Vaudouistes, le Dieu ou l’esprit d’un
ancêtre, se glisse dans le corps de l’être humain en transe.
Les cérémonies durent deux à
trois heures, on y fait des sacrifices pour remercier les Dieux. Les
danseurs se frottent le visage avec le sang d’une poule sacrifiée. Selon
le rituel on offre des animaux ou des fruits ; de la bouillie de millet
du tabac ou des boissons. Le Dieu CHANGO aime les taureaux, le Dieu DAN
– les céréales, MAMI-WATA les parfums. Ce n’est pas le courroux des
Dieux qui apporte le mal, dans le Monde ce sont les sorciers et les
jeteurs de sort. Chez les Vaudouistes âgés et les Prêtres la transe est
imperceptible.Ils glissent sans effort dans un état de conscience
spécifique ; ce qui leur permet d’obtenir une quiétude profonde.
Les Dieux ne sont pas les
seuls à châtier les hommes, les esprits des Ancêtres le peuvent aussi.
Pour les adeptes du Vaudou, si les morts ne sont plus des êtres vivants,
ils ne le sont pas au sens ou l’entend un esprit rationnel. L’esprit
des Ancêtre se glisse dans le corps des danseurs masqués au cours des
cérémonies ; celui qui ose toucher aux masques intégraux risque la
maladie et même la mort. Les porteurs de masques sont des membres de la
société secrète EGOUNGOUN ; ils sont les enfants de OYA, la Déesse des
tornades et leur mission est d’amener les ancêtres dans le présent.
Pour les Vaudoussi, le
destin est personnifié par la déesse FA, nommée aussi IFA ou AFA. Elle
se présente sous la forme d’une boule, ou de L’ELEIS. Avec cette noix le
BOKONON « Devin Vaudou », peut renter en contact avec le destin. Il a
deux cordelettes ou sont fixées huit coques, lorsque le BOKONON les
lâches, elles tombent sur leur face ouverte ou fermée. A partir des 16
signes de base ; c’est l’Oracle- 256 combinaisons sont possibles. Cet
Oracle remonte à la nuit des temps. Le I. GING Chinois n’a que huit
signes de base, qui permettent 64 combinaisons. L’Oracle FA a la même
importance dans le cadre du Vaudou ; que la Bible- la THORA- le CORAN ou
le I. GING. Fa est le système moral et codifié du Vaudou.
Il existe le culte Vaudou
KOKOU. Les danseurs sont habillés de pagnes de raphia. C’est un culte
cruel, il faut avoir le cœur solide pour y assister. Les hommes
s’enfoncent des couteaux dans les bras et se lassèrent la poitrine. Ils
paraissent insensibles à la douleur. Cette partie violente du rituel est
réservée aux hommes.
La société secrète ZANGBETO
est aussi un organe de la Justice Vaudou. Les « gardiens de la nuit «
appelés aussi meules dansantes à cause de leurs maques intégraux en
raphia, qui les recouvrent entièrement. Lorsqu’ils circulent la nuit et
surtout au crépuscule, la police se retire discrètement. Ces gardiens de
la nuit contrôlent les méfaits des habitants, passent devant leurs
habitations et font des injonctions. Sila faute est grave ils peuvent
aller jusqu’à tuer…
Les ZANGBETO tiennent
secret l’intérieur de leur Temples, et leurs cérémonies religieuses
ainsi que le nom de leurs adeptes. Il est interdit aux femmes, sous
peine de mort de pénétrer dans cet univers d’homme. Paradoxalement les «
meules de foin dansantes « étant photogéniques de nombreux spectacles
dansants sont offerts aux touristes. Le passage du culte Vaudou au pur
spectacle Vaudou semble parfois assez flou. Sur le plan local les
zongbeto ont des influences. Ils exercent leurs fonctions de police
Vaudou sur l’ordre des Dieux.
Les Prêtres et guérisseurs
Vaudou connaissent très bien le psychisme des gens. Le Vaudou a bien sûr
ses charlatans. A coté de leurs qualités de psychothérapeutes les
AZONGBETO pratiquent la médecine des plantes. On n’a pas pu prouver
scientifiquement les effets de la sorcellerie ; on tente de percer les
mystères des Zombies. Le VAUDOU est puissant au Bénin. Son Prêtre le
plus influant est le grand commandeur SOSSA GHEDEHOUNGUE, c’est un homme
riche, qui possède plusieurs voitures, il a 19 femmes.
Vingt% des Béninois sont
catholiques et se chiffre regroupe pratiquement la totalité de l’élite
politique et intellectuelle de l’Etat. Même l’Islam avec 12% de
musulmans reste en arrière. Les Vaudous ne cherchent pas la
confrontation avec d’autres Religions. Le Grand Commandeur a rencontré
le Pape Jean Paul II au printemps 1993. Le Grand Commandeur a attesté
que le st Père avait de grands pouvoirs magiques…
Le culte de MAMI-WATA-
Quelques Dieux Vaudou sont sévères et violents. MAMI-WATA sait se monter
joyeuse ; elle est souvent représentée sous les traits d’une ondine,
avec de longs cheveux et une queue de poisson, car elle vient de la mer.
Ce qui est atypique pour une divinité Vaudou. Ce serais l’image de la
sirène nordique…ou sortie de la mythologie germanique, serait arrivée
sur les côtes de l’Afrique Occidentale sur la proue des navires
européens et serait à l’origine de ce culte. Bien que souvent
représentée sous des traits Européen, elle n’en reste pas moins une
Divinité Vaudou. Elle est honorée en tant que Déesse des eaux.
Le talc et le drap blanc
sont des signes de base des Vaudou. Le jour des cérémonies les Dieux
sont nourris on leurs apporte leurs plats préférés. MAMI-WATA à horreur
de l’alcool elle boit que du parfum ou de l’eau de Cologne ou de la
limonade.
Le Rituel : durant la
transe les initié se comportent comme la Divinité. Ils boivent du
parfum- se couvrent la poitrine et le visage de talc et se déplacent
d’une manière bizarre. MAMI-WATA aime tout ce qui est beau ; les initiés
portent des vêtements blancs et veillent à ce que le Temple soit
balayé. Les Élus hommes sont peu nombreux MAMI-WATA préfère les femmes.
?
Les Vaudoussi s’occupent de
ceux qui sont tombés en transe et leur enfile des tabliers blancs,
caractéristiques du culte. Même ceux qui ne sont pas initiés aux
mystères de MAMI-WATA peuvent être « montés » par rythme des tam-tams,
la Prêtresse joue une pantomime qu’elle interrompt sans cesse pour
pouffer la déesse. Pendant la transe, la Prêtresse de MAMI-WATA, rit.
Embrasée par le de rire.
La Secte des chrétiens
célestes au Bénin. Ce sont des Églises chrétiennes et sectes qui
rivalisent d’ardeur pour sauver les âmes des Africains de l’Ouest. Des
courants religieux ont été importés par des Missionnaires blancs ; comme
les Méthodistes- les Baptistes- les Témoins de Jéhovah. C’est un
africain qui a « l’église de la chrétienté céleste » au Bénin. Le
Prophète SAMUEL OSHOFFA, un charpentier, en 1947 il s’est tué dans un
accident de voiture. Dix millions d’adeptes sont recensés- GHANA-TOGO-
NIGERIA-BENIN. Cette secte combat le Vaudou.
Dans leur église, leur
autel est décoré des images de Jésus –Marie. Les évangélistes organisent
les baptêmes et les communions. Les leaders sont les prédicateurs de
l’Eglise ; les visionnaires les Prophètes. Il existe douze
commandements. Les bougies de couleur sont formellement interdites dans
l’Eglise céleste ; la viande de porc ; l’alcool et le tabac ; il est
interdit de pratiquer la magie noire et le culte des idoles et de porter
des vêtements rouge et noir. Les hommes sont séparés des femmes ; les
femmes sont interdites durant leurs règles et qui de plus ne sont pas
autorisées à exercer une fonction. Certaines femmes portent une écharpe
bleu- celles qui reçoivent des messages célestes- elles se mettent en
transe durant les cérémonies religieuses et parlent le langage des
Anges.Cette secte ressemble, étrangement, à des Vaudoussi en blanc. Les
chrétiens Célestes ne se soignent avec aucune médecine, seulement des
prières et de l’eau bénite, mais ils n’interdisent pas d’aller consulter
un médecin.
Magie blanche et magie
noire : La croyance dans les magiciens mal intentionnés est très forte
au Bénin. Beaucoup de gens dépensent énormément d’argent pour se
protéger des mauvais sorts ou jeter un sort à un ennemi, ou faire
pratiquer la magie blanche pour avoir l’amour, la réussite et l’argent.
Toute une source informelle de revenu pour les Prêtre et les Magiciens.
La magie noire est couramment pratiquée.
SOSSA GUEDEHOUNGUE, le
Grand Commandeur du culte Vaudou du Bénin, dit que la magie noire est en
contradiction avec le Vaudou. Celui qui fait envoûter autrui se veut
aussi puissant que les Dieux. Or c’est eux seuls qui décident du sort à
accorder à chacun.
Malgré cela la magie noire
est couramment appliquée au Bénin. L’on cite l’usage du « pistolet
africain » ; un cocktail mortel dont les ingrédients, lames de rasoir,
clous, ne peuvent êtres localiser dans le corps de la victime.
Le sorcier Vaudou GERMAIN
BAMENOU de Cotonou, protège ses clients contre les envoûtements, il
soigne aussi bien les hémorroïdes que la stérilité féminine. Son
activité n’est pas délictueuse, au Bénin. BAMENOU se trouve obligeant
envers ses clients, ils ne paieront que lorsque leurs souhaits seront
exaucés.
La puissance à laquelle se
heurte l’homme n’est jamais ressentie comme quelque chose de naturel. Ca
n’est pas concevable pour un primitif. Tout évènement peut être compris
comme la manifestation d’une puissance, laquelle peut obéir à des « loi
». La caractéristique de cette Puissance est qu’elle est conçue comme
magique. Mais cette causalité ne repose pas sur des observations
rationnelles. On peu la commander à condition de connaître ses lois.La
nature de cette Puissance est qu’elle peut être partout présente ; aussi
bien dans l’ « ici bas »,
Que dans l’ »au- de là ».
La forêt et le champ sont un lieu de croissance, sont également le siège
d’une puissance, il en va aussi de l’eau, dont la force mystérieuse
réside dans son pouvoir rafraîchissant. De même certains animaux passent
pour êtres particulièrement chargés de Puissance : il s’agit en général
de reptiles ou d’oiseaux.
Les esprits- À côté des
âmes des morts, il y a d’autres êtres qui apparaissent souvent qui
agissent de façon invisible. On les appelle les esprits.
Les Dieux- toute l’Afrique
semble avoir des Dieux. Chaque tribu lui donne un nom différent. L’on
distingue le grand Dieu et des Dieux secondaires ; Dieu des eaux ; de la
forêt ; des animaux …etc …
Depuis l’époque de Bernard
Maupoil, qui étudia dans les années trente la culture et l’imaginaire
FON au sud du Bénin, les ethnologues et professeurs d’études
religieuses, essaient de comprendre la théologie et les rites du Vaudou.
Un travail conséquent, le vaudou ne comportant pas de texte sacré, et
les Prêtres n’écrivant aucun texte qui analyse leur religion.
« Si vous voulez pénétrer les mystères du Vaudou, il vous faudra attendre jusqu’à la fin du monde, » dit un chant Vaudou.?
« A titre de mémoire :
COTONOU vient de KOTU-UNU : KOU= mort, TO= lagune, NU=bord, rive : Au
bord de la lagune de la mort, en langue FON. : est le nom donné au petit
village de pêcheurs, devenu COTONOU. (BENIN : ancien DAHOMAY).
« C’est la couleur teintée
de rouge des eaux de la lagune qui aurait été à l’origine du nom de
COTONOU. Les arbres bordant le Kouto y laissaient tomber leurs feuilles
qui par photosynthèse roussissaient dans la lagune les eaux stagnantes.
Ce qui faisait dire que c’étaient les morts qui teintaient l’eau, avant
d’aller se jeter dans la mer. La croyance était que les morts passaient
par la mer avant de rejoindre l’eau delà.
LA MAGIE AFRICAINE ?
Parfois, il suffit de faire
quelques pas pour pénétrer dans un monde inconnu. Il suffit de marcher
dans une flaque d’eau pour se retrouver dans une autre époque, dans un
passé archaïque. Une simple ruelle de marché marque la frontière entre
la vie et la mort. Nous sommes au marché DANTOKPA, à COTONOU. C’est un
marché comme les autres, comme l’on trouve dans toutes les régions du
sud africain. Les femmes vendent des ananas et des ignames, des
vêtements, des ustensiles de cuisine et du coca-cola.
Dans l’air un mélange de
musique africaine et la voix d’Elton John résonnent à la radio. Des
marchands ambulants vendent des calculatrices électroniques. Des enfants
hurlent et se chamaillent, dans des nuages de gaz bleus, malodorants
dégagés par des motocyclettes Japonaises et l’on peu voir sur de grandes
affiches publicitaires le cow-boy Marlboro tout sourire. Les emblèmes
de notre civilisation, sont omniprésents au Benin, comme ailleurs.
Les commerçants avaient
recouvert leurs marchandises de toiles de plastiques ; la saison des
pluies avait commencée et des nuages noirs se pressaient au dessus du
marché. L’air exhalait une odeur de mort et de pourriture. L’ambiance
était angoissante et lourde. Des crânes de singes et de chiens aux dents
acérées sont vendus sur le marché aux fétiches de Cotonou. Des têtes
ensanglantées de chèvres sont posées à coté d’os de bœufs, des peaux de
reptiles, s’entassent à coté de touffes de plumes de poules. Les
sorciers et les guérisseurs viennent s’approvisionner en fournitures
nécessaires à leurs rituels magiques. Et partout de grosses mouches
bleues qui bourdonnent.
L’on peut s’approcher de
certaines boutiques où sont écrites des enseignes tel que Dako- Zorro-
naturaliste chercheur.Sa spécialité est la médecine Vaudou.Il fabrique
des gris-gris très efficaces ;des amulettes consacrées aux divinité
VAUDOU, qui nous protégeront des dangers qui guettent tout un chacun. Un
rat mort gît le ventre ouvert…produit d’appel, à coté de serpents qui
se tordent. Il faut s’assurer la protection des guérisseurs et les
Prêtres peuvent acheter les fournitures pour les cérémonies magiques.Le
naturaliste chercheur fabrique des gris-gris, avant de commencer le
voyage dans l’univers inconnu du VAUDOU.
Moyennant une somme de 30
000 frs CFA l’on peu se procurer des gris-gris que l’on doit porter sur
nous constamment, car ils contiennent une substance magique. L’on trouve
un agencement d’objets du sacrifice Vaudou :des herbes dans une écuelle
et une purée d’ignames, le tout mélangé à du sang de poule.Des bougies,
du gin, des cigarettes et quelques billets de banque les divinité,
Vaudou n’aident pas sans contrepartie. Le rituel de consécration peu
commencer. Un assistant apporte une poule maigre, noire et une bouteille
de gin de la marque « super schnaps ». Un fétiche est déposé sur le
sol, pour prendre contact avec les Dieux, souvent en bois, terre cuite
ou métal. Ces fétiches ont pour les vaudouistes des pouvoirs magiques.
Etant pour ainsi dire le logis terrestre des divinités, ils sont
considérés comme sacrés, de la même façon que la croix est sacrée pour
les chrétiens. Le prêtre Vaudou invoque les Dieux en sonnant une vieille
cloche rouillée, il asperge le fétiche de gin et en bois une gorgée ;
tranche le cou du poulet et laisse dégouliner le sang sur le fétiche qui
se trouve englué ainsi que le gris-gris. Le VAUDOU est une religion
animiste qui compte plus de 50 millions d’adeptes rien qu’en Afrique de
l’ouest. Il représente une culture ainsi qu’un mode de vie dont les
origines remontent à plusieurs milliers d’années.
Les occidentaux ne savent
pas grand chose sur le Vaudou : Pour eux il s’agit de superstition et de
magie noire ; ses adeptes croient que la nature et les forces
naturelles sont animées par les divinités et les esprits et qu’il est
possible de rentrer avec eux en se mettant en transe. Vaudou vient du
mot Vaudoun qui signifie en dialecte Fon, «ce qu’on ne peut élucider».
Le terme a une signification complexe et se laisse également traduire
par «DIEU» ou «ESPRIT».
Pour les esclavagistes et
Missionnaires qui se rendirent en Afrique occidentale à partir du 16é
siècle le Vaudou n’étaient qu’un culte païen des idoles. Culte qu’ils
craignaient tout en le combattant violemment. En 1484 deux caravelles
avaient déjà jetée l’encre dans la baie du Bénin. OUIDAH, qui devint
plus tard un port où les marins s’approvisionnaient en eau et en vivres.
Les Anglais, les Français et les Portugais fondèrent des comptoirs et
firent du commerce avec les habitants des régions côtières ; tissus
tabac, alcool, armes et cauris du Pacifique, contre des produits
alimentaires, mais surtout contre des esclaves, qui étaient envoyés par
bateau dans le sud des États Unis, aux Caraïbes ou au Brésil qui
exigeaient beaucoup de matériel humain. Au début la traite des esclaves
se développa sans trop d’enthousiasme. OUIDAH faisait parti du minuscule
royaume de SAVI. Ses souverains n’avaient pas assez de sujets pour les
vendre, ni assez de puissance pour asservir, les royaumes voisins. C’est
le contraire qui arriva, le royaume de SAVI fut rayé de la carte par
les Amazones du Roi Agayad’Aboméy qui conquirent OUIDAH, en 1727. Les
ancêtres d’Agaya, les enfants de la Panthère », ont fondé le royaume de
DAN- HOME au 16 e siècle sur le plateau d’ABOMEY. Le royaume existe
toujours. Le Roi Dédramatiser réside dans un palais de grès rouge ;
l’ancien policier de COTONOU n’a plus que des fonctions représentatives.
Il arbitre les querelles conjugales et sert de juge de paix.Agaya le
nouveau roi de Ouida était dominateur et cruel.
D’autres souverains du Dan- Homé
avaient élargi leur territoire par des expéditions sanglantes ; les
villages étaient incendiés et leurs habitants tués ou réduit en
esclavage.La conquête du littoral mis Agaya en contact avec les
trafiquants d’esclaves blancs. Les blancs convoitaient les énormes
quantités du bois « d’ébène ». Le trafic sordide pris toute son ampleur.
Au 18ème Siècle des dizaines de milliers d’êtres humain a foulés le «
chemin des esclaves ». C’est le nom de la route de sable rouge, longue
de trois km, qui relie Ouidah à la plage où étaient amarrés les navires
négriers. Les hommes devaient faire neuf fois le tour de »l’arbre de
l’oubli » les femmes et les enfants sept fois. Ils laissaient tout
espoir derrière eux.On entassait les esclaves dans la « maison de Zomai
». Les portes et les fenêtres étaient fermées et ne laissaient filtrer
aucune lumière. Les faibles étaient tués et jetés dans une fosse,
souvent enterrés vivants, pour aller plus vite.
Pour éviter les suicides
collectifs les esclavagistes dressèrent «l’arbre du retour » dont il
fallait faire trois fois le tour. Si l’on mourrait à l’étranger l’âme
retournait au Pays. Durant la traversée qui pouvait durée jusqu’à 90
jours il fallait éviter d’emmener des prêtres Vaudou afin qu’ils
n’apportent aucune consolation ni secours d’une religion. Même dans les
plantation on massacré les prêtres Vaudou. Malgré ce massacre, des
petits groupes d’esclaves se retrouvaient la nuit dans des endroits
tenus secret.
La religion Vaudou n’a pas
de texte écrit. Jusqu’à ce jour, le culte est transmis par voix orale,
uniquement dans des couvents, coupés du monde où des novices des deux
sexes sont initié à la langue et au rituel. Mais il était impossible
d’anéantir les croyances Vaudou ; que se soit dans les champs de cannes à
sucre de Haïti ou les plantations de tabac du Brésil. De petits groupes
se retrouvaient la nuit, dans des endroits gardés secret ; pour prier
les anciens Dieux. Un HOU NON est un Prêtre. N’étant pas guidées par un
HOU NON les premières communautés VAUDOU, s’appuyèrent sur des fragments
de leurs souvenirs des cultes Théologiques.
L’autre difficulté était la
diversité des langues parlées dans les plantations. Des dizaines
d’ethnies vivent en Afrique de l’Ouest. Le culte VAUDOU emprunta des
formes diverses lors de la diaspora. Bien que les esclaves soient été
baptisés de force pas les Missionnaires, ils n’abandonnèrent pas leurs
anciennes croyances.
Dans la partie supérieure
de l’autel, ils plaçaient des images de Sts catholiques, mais dans le
bas ils disposaient les fétiches de leurs Dieux Africains.
Au Brésil , pays
catholique, des millions d’êtres humains reconnaissent êtres adeptes de
l’UMBANDA et du CAMDONBLE- VAUDOU à HAITI – SANTERIA à CUBA -OBEAH à la
JAMAIQUE ou HOODOO au sud des États- unis, dans les quartiers pauvres de
NEW- YORK. Le Vaudou est bien vivant ? Et pas seulement en Afrique. Le
Bénin est le berceau du VAUDOU.
Des découvertes
archéologiques faites sur le littoral Ouest de l’Afrique, laisse penser
que les cultes Vaudou est pratiqués depuis plus de 4OOOans.
Le plus souvent les
chercheurs ne doivent leurs connaissances qu’aux réponses des
dignitaires Vaudou ; le Vaudou ne possède pas de texte sacré. Si l’on
imagine la Théologie du Vaudou pyramidale ment on peu placer GBEDOTO à
son sommet. Il est le principe Divin de l’univers ; la puissance Divine,
il s’est engendré lui-même cela s’est fait avec l’aide d’une énergie
créatrice nommée ACE. Il se trouve en perpétuelle auto création.
L’énergie cosmique ACE lui vient en aide .ACE à engendrer des centaines
de Divinités Vaudou. Les Divinités Vaudou sont descendantes de l’énergie
créatrice ACE.
Le Vaudou n’est pas fondé
sur une conception dualiste du Monde ; la vie et la mort – le Ciel et la
Terre- l’esprit et la Matière- ne sont pas considérés comme
antagonistes.
La relation avec les Dieux
qui représente le cœur de la religion Vaudou, s’établit au cour des
rituels. Le sacrifice est un élément essentiel.
CHANGO est le Dieu du tonnerre.
GOU est le Dieu du fer et du feu.
FA ou IFA est le Dieu du destin.
MAMI-WATA. La déesse des eaux.
Ces Dieux ont des tâches
bien spécifiques et des traits humains. Les chercheurs Béninois ont
identifiés plus de 260 entités Vaudou. Celle-ci n’est que des
incarnations du créateur hermaphrodite. Le vaudou ne connaît pas
d’intermédiaire entre la vie et la mort ; entre le visible et
l’invisible. Dans la cosmogonie Vaudou l’Univers ressemble à une
calebasse dont les deux moitiés sont le Ciel et la Terre. Dans ce
système fermé pas de différence entre ce qui est en haut et ce qui est
en bas. Pas de différence entre la vie et la Mort ; entre l’Humain et le
non humain. Les Dieux et les esprits sont partout. La Religion Vaudou,
ne promet pas le Paradis comme il est promis dans la Religion Chrétienne
; mais elle ne les effraie pas non plus de visions infernales. Mais
pour adoucir l’humeur irritable des Dieux l’on doit rester en
communication avec eux.
Durant le rituel, l’homme
est l’égal des Dieux. Être « monté » par les Dieux est considéré comme
un grand honneur. Selon les Vaudouistes, le Dieu ou l’esprit d’un
ancêtre, se glisse dans le corps de l’être humain en transe.
Les cérémonies durent deux à
trois heures, on y fait des sacrifices pour remercier les Dieux. Les
danseurs se frottent le visage avec le sang d’une poule sacrifiée. Selon
le rituel on offre des animaux ou des fruits ; de la bouillie de millet
du tabac ou des boissons. Le Dieu CHANGO aime les taureaux, le Dieu DAN
– les céréales, MAMI-WATA les parfums. Ce n’est pas le courroux des
Dieux qui apporte le mal, dans le Monde ce sont les sorciers et les
jeteurs de sort. Chez les Vaudouistes âgés et les Prêtres la transe est
imperceptible.Ils glissent sans effort dans un état de conscience
spécifique ; ce qui leur permet d’obtenir une quiétude profonde.
Les Dieux ne sont pas les
seuls à châtier les hommes, les esprits des Ancêtres le peuvent aussi.
Pour les adeptes du Vaudou, si les morts ne sont plus des êtres vivants,
ils ne le sont pas au sens ou l’entend un esprit rationnel. L’esprit
des Ancêtre se glisse dans le corps des danseurs masqués au cours des
cérémonies ; celui qui ose toucher aux masques intégraux risque la
maladie et même la mort. Les porteurs de masques sont des membres de la
société secrète EGOUNGOUN ; ils sont les enfants de OYA, la Déesse des
tornades et leur mission est d’amener les ancêtres dans le présent.
Pour les Vaudoussi, le
destin est personnifié par la déesse FA, nommée aussi IFA ou AFA. Elle
se présente sous la forme d’une boule, ou de L’ELEIS. Avec cette noix le
BOKONON « Devin Vaudou », peut renter en contact avec le destin. Il a
deux cordelettes ou sont fixées huit coques, lorsque le BOKONON les
lâches, elles tombent sur leur face ouverte ou fermée. A partir des 16
signes de base ; c’est l’Oracle- 256 combinaisons sont possibles. Cet
Oracle remonte à la nuit des temps. Le I. GING Chinois n’a que huit
signes de base, qui permettent 64 combinaisons. L’Oracle FA a la même
importance dans le cadre du Vaudou ; que la Bible- la THORA- le CORAN ou
le I. GING. Fa est le système moral et codifié du Vaudou.
Il existe le culte Vaudou
KOKOU. Les danseurs sont habillés de pagnes de raphia. C’est un culte
cruel, il faut avoir le cœur solide pour y assister. Les hommes
s’enfoncent des couteaux dans les bras et se lassèrent la poitrine. Ils
paraissent insensibles à la douleur. Cette partie violente du rituel est
réservée aux hommes.
La société secrète ZANGBETO
est aussi un organe de la Justice Vaudou. Les « gardiens de la nuit «
appelés aussi meules dansantes à cause de leurs maques intégraux en
raphia, qui les recouvrent entièrement. Lorsqu’ils circulent la nuit et
surtout au crépuscule, la police se retire discrètement. Ces gardiens de
la nuit contrôlent les méfaits des habitants, passent devant leurs
habitations et font des injonctions. Sila faute est grave ils peuvent
aller jusqu’à tuer…
Les ZANGBETO tiennent
secret l’intérieur de leur Temples, et leurs cérémonies religieuses
ainsi que le nom de leurs adeptes. Il est interdit aux femmes, sous
peine de mort de pénétrer dans cet univers d’homme. Paradoxalement les «
meules de foin dansantes « étant photogéniques de nombreux spectacles
dansants sont offerts aux touristes. Le passage du culte Vaudou au pur
spectacle Vaudou semble parfois assez flou. Sur le plan local les
zongbeto ont des influences. Ils exercent leurs fonctions de police
Vaudou sur l’ordre des Dieux.
Les Prêtres et guérisseurs
Vaudou connaissent très bien le psychisme des gens. Le Vaudou a bien sûr
ses charlatans. A coté de leurs qualités de psychothérapeutes les
AZONGBETO pratiquent la médecine des plantes. On n’a pas pu prouver
scientifiquement les effets de la sorcellerie ; on tente de percer les
mystères des Zombies. Le VAUDOU est puissant au Bénin. Son Prêtre le
plus influant est le grand commandeur SOSSA GHEDEHOUNGUE, c’est un homme
riche, qui possède plusieurs voitures, il a 19 femmes.
Vingt% des Béninois sont
catholiques et se chiffre regroupe pratiquement la totalité de l’élite
politique et intellectuelle de l’Etat. Même l’Islam avec 12% de
musulmans reste en arrière. Les Vaudous ne cherchent pas la
confrontation avec d’autres Religions. Le Grand Commandeur a rencontré
le Pape Jean Paul II au printemps 1993. Le Grand Commandeur a attesté
que le st Père avait de grands pouvoirs magiques…
Le culte de MAMI-WATA-
Quelques Dieux Vaudou sont sévères et violents. MAMI-WATA sait se monter
joyeuse ; elle est souvent représentée sous les traits d’une ondine,
avec de longs cheveux et une queue de poisson, car elle vient de la mer.
Ce qui est atypique pour une divinité Vaudou. Ce serais l’image de la
sirène nordique…ou sortie de la mythologie germanique, serait arrivée
sur les côtes de l’Afrique Occidentale sur la proue des navires
européens et serait à l’origine de ce culte. Bien que souvent
représentée sous des traits Européen, elle n’en reste pas moins une
Divinité Vaudou. Elle est honorée en tant que Déesse des eaux.
Le talc et le drap blanc
sont des signes de base des Vaudou. Le jour des cérémonies les Dieux
sont nourris on leurs apporte leurs plats préférés. MAMI-WATA à horreur
de l’alcool elle boit que du parfum ou de l’eau de Cologne ou de la
limonade.
Le Rituel : durant la
transe les initié se comportent comme la Divinité. Ils boivent du
parfum- se couvrent la poitrine et le visage de talc et se déplacent
d’une manière bizarre. MAMI-WATA aime tout ce qui est beau ; les initiés
portent des vêtements blancs et veillent à ce que le Temple soit
balayé. Les Élus hommes sont peu nombreux MAMI-WATA préfère les femmes.
?
Les Vaudoussi s’occupent de
ceux qui sont tombés en transe et leur enfile des tabliers blancs,
caractéristiques du culte. Même ceux qui ne sont pas initiés aux
mystères de MAMI-WATA peuvent être « montés » par rythme des tam-tams,
la Prêtresse joue une pantomime qu’elle interrompt sans cesse pour
pouffer la déesse. Pendant la transe, la Prêtresse de MAMI-WATA, rit.
Embrasée par le de rire.
La Secte des chrétiens
célestes au Bénin. Ce sont des Églises chrétiennes et sectes qui
rivalisent d’ardeur pour sauver les âmes des Africains de l’Ouest. Des
courants religieux ont été importés par des Missionnaires blancs ; comme
les Méthodistes- les Baptistes- les Témoins de Jéhovah. C’est un
africain qui a « l’église de la chrétienté céleste » au Bénin. Le
Prophète SAMUEL OSHOFFA, un charpentier, en 1947 il s’est tué dans un
accident de voiture. Dix millions d’adeptes sont recensés- GHANA-TOGO-
NIGERIA-BENIN. Cette secte combat le Vaudou.
Dans leur église, leur
autel est décoré des images de Jésus –Marie. Les évangélistes organisent
les baptêmes et les communions. Les leaders sont les prédicateurs de
l’Eglise ; les visionnaires les Prophètes. Il existe douze
commandements. Les bougies de couleur sont formellement interdites dans
l’Eglise céleste ; la viande de porc ; l’alcool et le tabac ; il est
interdit de pratiquer la magie noire et le culte des idoles et de porter
des vêtements rouge et noir. Les hommes sont séparés des femmes ; les
femmes sont interdites durant leurs règles et qui de plus ne sont pas
autorisées à exercer une fonction. Certaines femmes portent une écharpe
bleu- celles qui reçoivent des messages célestes- elles se mettent en
transe durant les cérémonies religieuses et parlent le langage des
Anges.Cette secte ressemble, étrangement, à des Vaudoussi en blanc. Les
chrétiens Célestes ne se soignent avec aucune médecine, seulement des
prières et de l’eau bénite, mais ils n’interdisent pas d’aller consulter
un médecin.
Magie blanche et magie
noire : La croyance dans les magiciens mal intentionnés est très forte
au Bénin. Beaucoup de gens dépensent énormément d’argent pour se
protéger des mauvais sorts ou jeter un sort à un ennemi, ou faire
pratiquer la magie blanche pour avoir l’amour, la réussite et l’argent.
Toute une source informelle de revenu pour les Prêtre et les Magiciens.
La magie noire est couramment pratiquée.
SOSSA GUEDEHOUNGUE, le
Grand Commandeur du culte Vaudou du Bénin, dit que la magie noire est en
contradiction avec le Vaudou. Celui qui fait envoûter autrui se veut
aussi puissant que les Dieux. Or c’est eux seuls qui décident du sort à
accorder à chacun.
Malgré cela la magie noire
est couramment appliquée au Bénin. L’on cite l’usage du « pistolet
africain » ; un cocktail mortel dont les ingrédients, lames de rasoir,
clous, ne peuvent êtres localiser dans le corps de la victime.
Le sorcier Vaudou GERMAIN
BAMENOU de Cotonou, protège ses clients contre les envoûtements, il
soigne aussi bien les hémorroïdes que la stérilité féminine. Son
activité n’est pas délictueuse, au Bénin. BAMENOU se trouve obligeant
envers ses clients, ils ne paieront que lorsque leurs souhaits seront
exaucés.
La puissance à laquelle se
heurte l’homme n’est jamais ressentie comme quelque chose de naturel. Ca
n’est pas concevable pour un primitif. Tout évènement peut être compris
comme la manifestation d’une puissance, laquelle peut obéir à des « loi
». La caractéristique de cette Puissance est qu’elle est conçue comme
magique. Mais cette causalité ne repose pas sur des observations
rationnelles. On peu la commander à condition de connaître ses lois.La
nature de cette Puissance est qu’elle peut être partout présente ; aussi
bien dans l’ « ici bas »,
Que dans l’ »au- de là ».
La forêt et le champ sont un lieu de croissance, sont également le siège
d’une puissance, il en va aussi de l’eau, dont la force mystérieuse
réside dans son pouvoir rafraîchissant. De même certains animaux passent
pour êtres particulièrement chargés de Puissance : il s’agit en général
de reptiles ou d’oiseaux.
Les esprits- À côté des
âmes des morts, il y a d’autres êtres qui apparaissent souvent qui
agissent de façon invisible. On les appelle les esprits.
Les Dieux- toute l’Afrique
semble avoir des Dieux. Chaque tribu lui donne un nom différent. L’on
distingue le grand Dieu et des Dieux secondaires ; Dieu des eaux ; de la
forêt ; des animaux …etc …
Depuis l’époque de Bernard
Maupoil, qui étudia dans les années trente la culture et l’imaginaire
FON au sud du Bénin, les ethnologues et professeurs d’études
religieuses, essaient de comprendre la théologie et les rites du Vaudou.
Un travail conséquent, le vaudou ne comportant pas de texte sacré, et
les Prêtres n’écrivant aucun texte qui analyse leur religion.
« Si vous voulez pénétrer les mystères du Vaudou, il vous faudra attendre jusqu’à la fin du monde, » dit un chant Vaudou.?
« A titre de mémoire :
COTONOU vient de KOTU-UNU : KOU= mort, TO= lagune, NU=bord, rive : Au
bord de la lagune de la mort, en langue FON. : est le nom donné au petit
village de pêcheurs, devenu COTONOU. (BENIN : ancien DAHOMAY).
« C’est la couleur teintée
de rouge des eaux de la lagune qui aurait été à l’origine du nom de
COTONOU. Les arbres bordant le Kouto y laissaient tomber leurs feuilles
qui par photosynthèse roussissaient dans la lagune les eaux stagnantes.
Ce qui faisait dire que c’étaient les morts qui teintaient l’eau, avant
d’aller se jeter dans la mer. La croyance était que les morts passaient
par la mer avant de rejoindre l’eau delà.
coffibodjo@yahoo.fr
http://coffibodjo.onlc.fr
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